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Channel: Mais Ne Nous Délivrez Pas Du Mal
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Os Courts #4 : Spécial Spooky-Cartoon

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Premier opus des fameux Silly Symphonies, ces contes musicaux initiés par Walt Disney au début de sa carrière. Danse Macabre est donc un met de choix dans l'histoire du cinéma d'animation, et dans l'histoire de Disney même, qui soulignait déjà sa fascination pour des univers qui ne faisaient plus part entre le rêve et le cauchemar. Fantaisie dansante et morbide, aux sons maladifs et à la texture presque hypnotisante : Tim Burton en prit assurément des notes...



HAIR-RAISING HARE (1946) Chuck Jones
Traditionnelle poursuite tendance SM ("arrête moi si tu peux...et tu vas morfler") entre un Bugs Bunny plus détaché que jamais et un énorme monstre velu crée par un avatar de Peter Lorre. Le tout dans un décorum à la Frankenstein (période Whale bien sûr). On serait presque tenté de se mettre du côté du fameux Hair Monster, tant le lapin sadique ne le ménage pas. Sympathique.



WHO KILLED WHO ? (1943) Tex Avery :
Un des chefs-d’œuvre de son auteur, Tex Avery, même s'il faut reconnaître que ceux-ci sont forts nombreux (à tels points que les cartoons mineurs constituent "à peine" de très bons titres). Malaxant les clichés du polar noir tendance gothique et Whodunit, et des bons vieux films de Old Dark House, Tex Avery fustige les clichés de rigueurs (suspects trop suspects et fausses pistes farfelues) et le fait à la perfection dès les premières secondes, où un mouvement de caméra s'immisce dans l'entrée d'un manoir, alors qu'une scream queen vient (exagérément) saturer la bande-son de ses hurlements. Décoré planté.
L'avalanche de gags n'est d'ailleurs pas l'unique point fort de Who Killed Who ?: son atmosphère dégage un charme solide au delà de la farce ambiante, fignolant jusque dans les détails grotesques (l'hallucinant gag des cadavres à la chaîne) cette aventure à l'heure du crime. A ce niveau, il n'a aucun égal dans la filmographie du maître, qui ne retentera plus le terror-slapstick. On y trouve cependant une trace furtive dans The Cuckoo Clock, à l'introduction quasi-identique (une parodie de Poe à la clef !).


CLAWS FOR ALARM
(1954) Charles M.Jones
Ce séjour dans un hôtel fantôche perdu au milieu de nulle part - et faussement hanté -  repose sur un quiproquo classique mais assurément efficace : voyant son maître Porky manquer de se faire tuer presque toutes les deux minutes, le pauvre Sylvestre passe pour un matou parano. Une pincée de cruauté jouissive et des décors superbes, traversés par des jeux d'ombres confrontés entre kitch et expressionnisme.

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